Padoue
Si l'on dit Padoue, qui saura la situer ? Elle est un peu perdue sur la carte de l'Italie, et sa puissante voisine Venise risque bien de l'éclipser. On pensera à mentionner saint Antoine de Padoue, et peut-être la chapelle des Scrovegni. Pourtant, rien n'est plus agréable qu'un voyage à Padoue. Le temps d'un week end ou pour un circuit en Vénétie, que l'on tienne à visiter ou seulement à se promener sans se poser de question, un séjour à Padoue est une parenthèse pleine de douceur.
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Padoue, la discrétion sereine de l'Italie du Nord
Padoue n'est pas forcément pensée pour le tourisme, et c'est là ce qui fait son charme et son attrait. A l’époque romaine, Patavium est une petite cité, fondée par les Etrusques dans la plaine du Pô, et prétendant être la plus ancienne cité d’Italie. Prenant une part active à la défense de la République contre Carthage en 216 av. J.-C., elle y gagne des droits civiques importants et devient l’une des plus importantes villes romaines du nord de l’Italie, donnant en outre naissance à l’un des plus grands historiens romains : Tite-Live.

Histoire de Padoue

Et histoire de l’art

Gastronomie traditionnelle

Tourisme détente

Histoire de Padoue
Si la ville connut une période plus troublée durant une grande partie du Moyen Âge, c’est en 1222 que commence sa seconde époque glorieuse : cette année-là, des étudiants et des professeurs fuient l’université de Bologne et viennent fonder celle de Padoue.
Depuis cette époque, et encore aujourd’hui, elle est l’un des plus importants centres universitaires européens et confère à la ville une réputation d’ouverture aux savoirs et aux arts, mais aussi d’accueil des influences étrangères.
C’est sans doute pour cette raison que dès les prémices de la Renaissance, elle est la ville de Vénétie la plus influencée par l’art de Florence. On songe, évidemment, à son monument le plus célèbre, la Chapelle Scrovegni, dont la décoration fut confiée au Florentin Giotto. Les Scrovegni étaient une famille de banquiers implantée à Padoue et emblématique de la montée en puissance de la bourgeoisie. Rinaldo Scrovegni était, au XIIIe siècle, un usurier tellement connu pour ses pratiques malhonnêtes qu’il est cité par Dante parmi les hommes d’argent envoyés dans le septième cercle de l’Enfer. Son fils Enrico, soucieux d’expier les péchés familiaux, fit construire une chapelle sur le terrain de l’ancien amphithéâtre romain.
Le résultat est spectaculaire : un programme complet de fresques reprenant l’histoire biblique, la vie du Christ, les points principaux de la doctrine catholique, sans oublier une formidable représentation de l’enfer, occupant un mur entier.
Et histoire de l’art
Mondialement connue, la chapelle occulte souvent les autres monuments de Padoue, pourtant cette cité-carrefour vaut bien plus qu’un détour. Elle est la patrie artistique d’Andrea Mantegna, né non loin, à Vicence, au XVe siècle : sa période padouane, au début de sa carrière, fut déterminante dans sa formation artistique mais aussi intellectuelle.
Son art est marqué par l’influence de la peinture flamande et des modèles florentins, mais aussi par la fréquentation des humanistes et leur passion partagée pour l’Antiquité classique. C’est lui qui réalisa la plus grande partie des fresques de la chapelle Ovetari dans l’église des Eremitani, portant sur les vies de saint Christophe et de saint Jacques.
Il ne faut pas non plus oublier le Palazzo della Ragione, un grand bâtiment construit au XIIIe siècle pour accueillir les tribunaux et l’administration de la ville. Son immense « salone », à l’étage supérieur, est l’une des plus grandes salles suspendues du monde, car ses 40 000 m3 sont couronnés d’une immense voûte en charpente apparente, comme la carène d’un navire, sans colonne de soutien.
Les murs s’ornent de fresques astrologiques. Véritable centre de la cité, il sépare aujourd’hui encore les deux places principales : la Piazza delle Erbe (place des herbes) et la Piazza dei Frutti (place des fruits). Le centre ancien charme par son architecture agréable et harmonieuse, ses bâtiments de calcaire blanc et lumineux, ses rues pavées et bordées d’arcades, assez typiques du nord de l’Italie et de l’Emilie Romagne voisine.
Gastronomie traditionnelle
Un week end à Padoue, c’est l’occasion de s’immerger dans la douceur de vivre d’une petite ville italienne.
Mais la cité a aussi toute sa place dans un circuit plus large en Vénétie, avec Venise, Vérone et Vicence : au gré des pérégrinations, on ne manquera pas d’honorer la cuisine locale et de remarquer les nuances qui la parcourent.
Traditionnellement, la cuisine vénète s’articule autour de quatre aliments : la polenta, les haricots, le riz et la morue. Mais les pâtes n’en sont pas absentes, et Padoue est la capitale des tortelli di zucca, des raviolis farcis au potiron. Les légumes sont une des grandes richesses de la région, et l’on trouvera de nombreux plats contenant le fameux radicchio, la chicorée rouge, que l’on sert en salade mais aussi cuite pour accompagner les viandes.
Quant aux épinards, ils sont omniprésents et accommodés à tous les plats, simple contorno (accompagnement) de la viande, servi avec les pâtes, ou même dans un panino (sandwich) acheté dans un petit forno le temps d’un repas sur le pouce, avant d’aller visiter la Basilique de Saint-Antoine-de-Padoue.
Tourisme détente
Ce qui fait peut-être le charme de Padoue, c’est que c’est une ville discrète. A part la chapelle Scrovegni, on sait d’elle peu de choses, on y vient sans idée préconçue.
Le tourisme à Padoue prend des airs de flânerie dans la vie quotidienne des Italiens, comme dans un film des années 70. Ici, pas de tourisme marathon pour “tout voir“. C’est la destination idéale d’un week end en amoureux, où l’on commencerait la journée, au sortir de l’hôtel, par un bon cappucino dégusté avec un « cornetto », avant de partir découvrir tranquillement les beautés de la ville.
Padoue est également le point de départ parfait pour découvrir les alentours lors d’un séjour plus long, et prévoir un petit circuit à l’intérieur de la Vénétie.
Venise, tout près, est accessible pour la journée, et choisir un hôtel à Padoue est une solution idéale.
Ni ville-musée comme Florence, ni ville-monde comme Rome, on y croise plus rarement les groupes en voyage, on y découvre l’Italie véritable, celle où le serveur du restaurant ou le réceptionniste de l’hôtel s’adressent d’abord à vous en italien. Padoue fait partie de ces petites villes délicieuses où l’on voyage davantage pour soi que pour visiter, et l’on garde de son séjour un air d’Italie qui vous revient comme une madeleine de Proust lorsque, de retour chez vous, l’arôme d’un espresso italien vient soudain vous surprendre.