Ancien cloître et entouré d’un magnifique jardin qui surplombe sur la mer, le Grand Hôtel Cocumella est le plus ancien ...
Campanie

Son nom évoque la douceur du climat marin que les riches Romains venaient déjà chercher là dans l’Antiquité. Un séjour en Campanie, c’est plus que visiter une terre riche d’une histoire ancienne : c’est aborder un pays qui, tout en accueillant largement le tourisme, garde sa beauté à la fois douce et farouche.
En savoir plusTypologie de voyage
Destination
Découvrez l'Italieà la carte
Pour profiter d'un voyage unique, nous vous proposons
de créer votre voyage à la carte.
La Campanie, voyage en terre millénaire
C'est une région qui semble inviter à la découverte, et tout y semble doux : ses étés comme ses hivers, tempérés par la Méditerranée, de ses collines verdoyantes, de ses champs et de ses vignes. Pourtant, elle cache une force indomptable, et ses habitants savent bien que, si elle est pour eux le plus beau pays du monde, elle ne se laisse pas dominer. L’histoire de la Campanie commence bien avant celle des autres régions italiennes : la Campanie est une terre de légende, de mythologie.
Histoire
C’est sur ses rives, à Cumes, que le Troyen Énée, fuyant sa patrie incendiée par les Grecs, a accosté tout d’abord, pour interroger la Sibylle, la grande prêtresse d’Apollon, qui lui prédit que ses descendants fonderaient Rome. Et même si l’on n’y croit pas, on peut tout de même visiter l’antre de la prêtresse, parmi d’autres vestiges datant du VIIIe siècle av. J.-C., époque où la région était habitée par différents peuples qui commerçaient entre eux : Grecs, Lucaniens autochtones, Étrusques… Conquise par Rome, la province devint le lieu de villégiature des riches Romains qui fuyaient les chaleurs estivales pour la douceur marine. C’est ce qui explique l’extraordinaire richesse des découvertes archéologiques à Pompéi, passage obligé de tout circuit campanien, mais aussi Herculanum, où l’éruption du Vésuve, en l’an 79, détruisit aussi bien des boulangeries que de riches villas patriciennes. Après la fin de l’Empire romain, elle est occupée successivement par les Ostrogoths, les Byzantins, les Lombards, puis elle se morcèle en cités-états que les rois normands de Sicile uniront au XIe siècle : c’est la naissance des deux Royaumes de Sicile qui resteront liés dorénavant. Naples est évidemment incontournable : mégalopole de plus de 4 millions d’habitants, elle ne peut guère être ignorée lors d’un séjour en Campanie. Classé au Patrimoine Mondial de l’Humanité par l’UNESCO, le centre de la ville est un étonnant mélange de palais médiévaux, d’églises gothiques et de résidences baroques, alors que les caves et souterrains recèlent des vestiges antiques, comme les catacombes de Saint Janvier. Néanmoins, c’est le baroque espagnol, puis la période moderne, qui donnent au centre de Naples son cachet inimitable : le théâtre San Carlo, la Galleria Umberto I° et son architecture colossale, sont quelques-unes des traces de la splendeur de la ville. Il serait pourtant bien dommage de se limiter à Naples lors d’un voyage en Campanie, car la région toute entière est une destination idéale pour le tourisme. Que l’on songe en effet à ces deux villes, Pompéi et Herculanum, ensevelies, l’une sous les cendres incandescentes, l’autre sous les boues, un jour funeste de l‘an 79 de notre ère, et mises au jour pour nous dévoiler dans les plus petits détails la vie quotidienne d’une ville romaine telle que le volcan l’a saisie il y a près de vingt siècles ! Que l’on tourne ses pas vers le Vésuve ou la Solfatare, volcans toujours actifs – et surveillés – qui donnent à la Campanie son extraordinaire fertilité tout en la menaçant de destruction sans cesse depuis des siècles ! Que l’on aille rendre hommage aux dieux grecs dont les temples de Paestum continuent de dominer la mer depuis deux mille ans ! Et qu’enfin, l’on aille profiter paisiblement de la douceur méditerranéenne sur l’île légendaire de Capri, dont les beautés ne se dévoilent qu’à ceux qui auront gravi les pentes escarpées qui offrent à l’île sa splendeur comme sa tranquillité. Car au-delà des sites de tourisme, la Campanie n’est pas qu’un pays à visiter, elle sait se faire aimer pour son art de vivre, ses ruelles que l’on croirait tirées d’un film, ses plages délicatement tapies entre les abruptes roches de la côte amalfitaine, ses reliefs sauvages et ses villages de pêcheurs. C’est là qu’on dégustera la véritable Italie.
tourisme
On commencera sans doute son circuit culinaire en s’attablant à Naples devant une pizza, une vraie, celle que les pizzaiolo confectionnent au mètre, pétrissant et étendant la pâte derrière une vitre pour vous éblouir de leur habileté, et bien sûr, garnie de « mozzarella di bufala », l’unique, réalisée avec du lait de bufflonne. Mais une fois que l’aura sacrifié à ce cliché, le voyage ne s’arrêtera pas là : il restera tant à découvrir de la cuisine campanienne ! Il faut rendre hommage aux aubergines à la parmesane, qui sont une spécialité de l’Italie du Sud, comme leur nom ne l’indique pas, composée de tranches d’aubergines lentement confites dans la tomate, le parmesan et la mozzarella. En Campanie comme ailleurs en Italie, on voue un culte aux pâtes : elles sont ici accommodées des fruits de mer qu’apporte le voisinage de la mer, et l’on se régalera des spaghettis aux palourdes. Elles aiment aussi la compagnie du bœuf : la « pasta al ragù » dominicale se marie avec la basse-côte et les boulettes maison, la tomate bien sûr, et l’oignon. On savourera enfin l’omniprésence des pignons de pin et des raisins secs qui hantent discrètement les desserts mais aussi le « contorno », l’accompagnement de légumes, et notamment la scarole qui se dégustera cuite pour l’occasion. Ces délices s’accompagneront – modérément, cela va de soi – des délicieux vins de Campanie, qui mériteraient un séjour à eux seuls. Le plus célèbre, celui de Falerne, est déjà cité par Sénèque au Ier siècle de notre ère, mais on goûtera celui de la Costa d’Amalfi dont les vignes s’étagent en terrasse le long de la côte, ou le Taurasi. Les producteurs locaux ont fait depuis plusieurs années le choix de privilégier les cépages traditionnels, remontant parfois à l’Antiquité, pour conserver cette belle alliance entre la vigne et la terre volcanique. On achèvera son pèlerinage gourmand par une larme de Limoncello, délicate liqueur de citron. D’un circuit sur cette terre de légende, qui nous ramène aux plus anciennes origines de notre civilisation, on gardera des images fortes et contrastées, celles de ces côtes sauvages dominées par des temples qui ont survécu à leurs dieux, celles de ces vignes qui s’accrochent aux pentes des volcans pour en tirer ce qui fera un vin d’exception, celles enfin d’une cité tentaculaire où les Vespa slaloment entre les fontaines de la Renaissance et les églises baroques.